Le temps des Lutins

Morgane, la triple déesse des glorieuses batailles, des héros aux têtes coupées, et des corbeaux messagers, rassemblait ses oiseaux sombres dans le val perdu d’Avallon.
Ce faisant, elle claqua deux fois des doigts et se dédoubla.
Le temps de réarranger leur coiffure et de saluer leurs amis ailés, l’aînée et la cadette échangèrent un sourire convenu et reçurent la visite des prestigieux Oghma et Dagda.
Oghma le dieu de la divination, du savoir et des Druides était une sorte d’arbre blanc aux feuilles d’or.
Il était depuis longtemps vieux, tordu et noueux, mais aussi parfois vaillant et capable de marcher rapidement dans un bruissement de feuillages.
Il parlait rarement, le faisant généralement dans un murmure rappelant le bruissement des peupliers afghans sous le vent.
En cadeau, il offrit une petite branche qui faisait penser au bronze et à l’argent.
Dagda le dieu des bardes et de la magie, créateur de la musique et de la potion magique, vint également, l’air plutôt solennel malgré ses contours magiquement flous, choisissant des couleurs en rapport avec les musiques qu’il appréciait le plus.
Aujourd’hui c’était un peu dramatique, l’heure était donc grave et importante.
Il forma une coupe avec ses mains pour inviter son chaudron, d’où il servit un vin aux teintes arc-en-ciel, sa plus belle trouvaille pour le divin nectar, après les bols faits en courants d’air pur, enfin selon ses propres dires.
Morgane l’aînée et Morgane la cadette offrirent des plumes en échange, avec lesquelles ont pouvait tracer les signes divinatoires y compris dans les airs et dans l’eau, ce qui amusa grandement les deux invités.
Le sujet de cette réunion un peu formelle était au sujet de l’arrivée des œufs élémentaires et de leur rôle à venir pour tenter de sauver la vie sur la petite planète bleu, y compris après l’envol élémentaire…

En Avalon, en plein dans la forêt du chêne Der, dans le Val Perdu, Les lutins du bosquet facétieux ont, de leur côté, osé fouiller et trifouiller tout autour d’un beau tertre sacré, suite à plusieurs songes au sujet de plusieurs dragons, colorés et dansants, distribuant ainsi la vie ou la mort, dans un grand chaos planétaire et inter-planaire…
Voici les fameux rêves que virent nos amis les lutins :
Tout droit venu du ciel nocturne étoilé, un dragon bleu constellé d’étoiles enseigna le rêve prémonitoire à l’humanité, et la notion de synchronicité.
Né des coulées de lave liquide le long des volcans, un dragon couleur de feu transmit le feu à une grande boule de poussières inertes, et puis plus tard à l’humanité vivant à la surface de ce globe se révélant être la Terre, ainsi que la vérité sur l’aspect cyclique de la mort et de la vie.
Surgi du cœur de la plus ancienne forêt, un dragon noir fit apparaître d’immenses arbres et leur ombre bienveillante sur la surface de la Terre, veillant bien à ce que nul ne puisse empêcher immenses forêts nouvellement apparues de prospérer et de favoriser la vie.
Descendu du ciel pendant le plus terrible des orages, un dragon juste fait d’éclairs mit fin au double reigne des reptiles géants et des invertébrés géants, à l’époque où la Terre était n’était peuplée que de petits rongeurs, en ce qui concerne les mammifères.
Sorti de la plus grande des grottes de Montagne, un dragon gris-ocre construisit des édifices bâtis dans des architectures étranges et énigmatiques, capables de durer aussi longtemps que la Terre, et gardant dans leur structure même de nombreux secrets permettant un jour à l’humanité de survivre et de continuer à progresser.
Apparu dans les sables du désert, un dragon doré ouvrit une mer en deux pour laisser passer ce qui restait d’un peuple en fuite, et fondit la ville d’Hyss sous les mers, et ce rien qu’en refermant bien ses grandes ailes dorées tout autour des êtres que cela pouvait protéger…
Venu des nuages par la plus grande averse, un dragon bleu-vert créa tous les océans entourant la Terre, remplaçant ainsi le rougeoiement d’une terre volcanique et déserte en une Terre maritime et fertile.
Voilà pour les rêves des lutins.
En Avalon, en plein dans la forêt du chêne Der, dans le Val Perdu, Les lutins du bosquet facétieux ont, de leur côté, osé fouiller et trifouiller tout autour d’un beau tertre sacré, suite à plusieurs songes au sujet de plusieurs dragons, colorés et dansants, distribuant ainsi la vie ou la mort, dans un grand chaos planétaire et inter-planaire…
Voici les fameux rêves que virent nos amis les lutins :
Tout droit venu du ciel nocturne étoilé, un dragon bleu constellé d’étoiles enseigna le rêve prémonitoire à l’humanité, et la notion de synchronicité.
Né des coulées de lave liquide le long des volcans, un dragon couleur de feu transmit le feu à une grande boule de poussières inertes, et puis plus tard à l’humanité vivant à la surface de ce globe se révélant être la Terre, ainsi que la vérité sur l’aspect cyclique de la mort et de la vie.
Surgi du cœur de la plus ancienne forêt, un dragon noir fit apparaître d’immenses arbres et leur ombre bienveillante sur la surface de la Terre, veillant bien à ce que nul ne puisse empêcher immenses forêts nouvellement apparues de prospérer et de favoriser la vie.
Descendu du ciel pendant le plus terrible des orages, un dragon juste fait d’éclairs mit fin au double reigne des reptiles géants et des invertébrés géants, à l’époque où la Terre était n’était peuplée que de petits rongeurs, en ce qui concerne les mammifères.
Sorti de la plus grande des grottes de Montagne, un dragon gris-ocre construisit des édifices bâtis dans des architectures étranges et énigmatiques, capables de durer aussi longtemps que la Terre, et gardant dans leur structure même de nombreux secrets permettant un jour à l’humanité de survivre et de continuer à progresser.
Apparu dans les sables du désert, un dragon doré ouvrit une mer en deux pour laisser passer ce qui restait d’un peuple en fuite, et fondit la ville d’Hyss sous les mers, et ce rien qu’en refermant bien ses grandes ailes dorées tout autour des êtres que cela pouvait protéger…
Venu des nuages par la plus grande averse, un dragon bleu-vert créa tous les océans entourant la Terre, remplaçant ainsi le rougeoiement d’une terre volcanique et déserte en une Terre maritime et fertile.
Voilà pour leurs songes étranges.
À l’abri sur le tertre sacré du Val Perdu, dans un cercle de champignons dorés, les lutins virent sept grands œufs se parer de couleurs festives, et en les approchant ils plongèrent tous, un par un, dans l’eau bleu du beau fleuve Danovius, qu’ils n’avaient pas du tout vu, à leur plus grande surprise.
Les deux gardiennes, les si belles nymphes Laure et Ley rièrent ainsi de bon cœur, du tour qu’elles venaient de jouer aux lutins.
Les gardiennes expliquèrent la situation aux lutins, qui allaient ainsi de surprise en surprise, ce qui était pour eux une source incomparable de joie et de bonne humeur.
Voyant bien que les lutins ne feraient pas de mal aux œufs magiques, elles les emmenèrent nager au fond du fleuve, jusqu’à une grande bulle d’air qu’elles avaient aménagée confortablement en verte prairie, et les sept œufs étaient là, confortablement installés.
Sortant de leur besace des plumes colorées, les lutins peignirent joyeusement les sept œufs avec des teintures à base de pigments certes naturels, mais hélas pour les gourmands, bien impossibles à manger.
Ce n’était donc pas comme un panier de pommes laissé par les géants, mais il était bien l’heure de s’amuser en peignant, tout simplement…
Une fois leur œuvre accomplie, il fut temps pour les lutins de danser la gigue et de choisir lequel des œufs ils allaient réchauffer, après tout sait on jamais.
Ils en choisirent un au hasard, il avait une belle couleur de sable bleu, et était si plein d’énergie qu’il brillait légèrement la nuit, et semblait également murmurer le jour, comme d’un mmmmmh très doux.
Trois lunes de couvaison plus tard, grâce aux câlins des lutins, et malgré les protestations polies et craintives des gardiennes, l’œuf éclot finalement, et une sympathique petite fée draconique en sortit, bondissante et dansant avec ses nouveaux amis grimaçants et bondissants.
Puis quand ils eurent tous suffisamment dansé et ri, les présentations commencèrent, et à leur grande surprise la jolie petite fée draconique, du haut de sa hauteur de pomme, ailes comprises, leur expliqua qu’ils avaient réveillé Fatae Myélyne, ci présente et à leur service, et qu’elle sera plus à son aise en redevenant à nouveau la fameuse et savante Druidesse Mará. C’était à ne plus rien y comprendre.
Comme une fée en appelle toujours une autre, Fatae Myélyne souffla dans sa main, faisant apparaître une petite baguette magique, avec laquelle elle frappa l’air par deux fois, faisant apparaître dans des tourbillons colorés et lumineux deux autres gentilles petites fées, Fatae Trèfle, à la robe de feuillage et aux ailes en trèfle à quatre feuilles, et Fatae Muguet, aux ailes de libellule, au charme insolent et au sourire moqueur.
Ensemble elles expliquèrent aux Lutins qu’elles ne se voyaient pas aussi souvent qu’elles le voudraient, et qu’elles rendaient compte de leurs facétieuses aventures auprès de Dagda en personne, pour des raisons de confidentialité évidente.
Sur ces explications qui laissèrent les lutins sans voix, pour une fois, pas même pour une petite dispute, Druidesse Mará se décida d’ailleurs à leur apparaître comme telle, dans un délicieux tourbillon de fleurs parfumées, lesquelles ravirent les lutins qui dansèrent de joie en riant.
Elle les remercia de l’avoir réveillée, car beaucoup de travail l’attendait, ce qui n’excluait pas de faire honneur au banquet de fruits rouges et de mûres spécialement organisé pour l’occasion.
Au sujet de ce que les lutins lui évoquèrent, Druidesse Mará fut très troublée, comprenant mieux l’ordonnancement des événements grâce à sa connaissance et à ses rêves.
La mémoire lui revenait, ce qui fit lever leur serpe dorée aux Druides présent autour d’elle, eux aussi en onirique terre d’Avallon.
Les druides virent que l’initiative des lutins consistant à peindre les œufs de la fertilité durant les fêtes de l’équinoxe en hommage à la déesse Mère Damona-Dana était une très bonne idée, et probablement source de liesse pour encore longtemps.
L’astuce des lutins étant sans limite ils écrasaient diverses plantes colorées dont le jus comprenait de fantastiques couleurs chatoyantes.
Une telle magie verrait forcément revenir Dagda très rapidement et Druidesse Marà s’en réjouit, car c’était l’occasion de mieux appréhender l’ensemble du déroulement des événements à venir.
Les Lutins assistent à l’incantation magique et musicale…
Dagda le magicien chaudronnier apparaît, les Lutins sautent de joie et l’appellent papa.
Tout le monde rit aux éclats de tant de joie et d’amitié, comme si tout allait toujours de soi.
Dagda remercie alors Druidesse Mará de l’avoir appelé au son de la harpe chère à son cœur, et propose à qui veut y goûter une louche de la soupe de la connaissance.
Ravis, les Lutins se précipitent, et ainsi nourris, s’endorment pour partir rêver sur les verts rivages d’Avalon.
Le calme retrouvé, Dagda rappelle à Druidesse Mará que sa mémoire est restée elle même en sommeil, pour mieux préserver la clé de la libération contre les ennuis à venir, et ils seraient nombreux.
Ces œufs sont vus comme étant à la fois le meilleur et le pire. En cela même ils pourraient représenter l’équilibre de tout choix personnel, l’humanité choisissant sans cesse entre esprit et bestialité, entre compassion et opposition, construction et destruction.
Ainsi Druidesse Mará se souvient alors de la tâche accomplie, du chiffre d’or caché dans les pierres, comme autant d’énigmes indestructibles ceinturant le monde de connaissances cachées, et qui une fois rassemblées permettraient d’évaluer les dates cycliques de mise en danger de l’humanité toute entière, pourtant bénie des dieux de tous les panthéons.
Morgane triplée s’entretint à son tour avec Druidesse Mará, lui expliquant son rôle d’influence auprès de certaines personnes et de certains événements, prompts à modifier de nombreux royaumes.
Morgane triplée prit une petite plume de sa robe noire, et souffla dans sa main, faisant apparaître un joli merle.
Ce merle prendrait forme humaine et aura aussi son rôle à jouer, et ses sifflements moqueurs renseigneront les trois Morganes sur le bon déroulement de ce plan pour la suite des événements.
Ravie, Druidesse Mará prit son congé d’une élégante génuflexion, puis revint parmi ses amis les lutins…
Les Lutins faisaient leur sieste dans leur prairie bien douillette, sans doute avant d’explorer à nouveau la belle forêt du Val Perdu en Avalon, pour une autre journée qui promettait d’être toute aussi pleine de jolies surprises.
Ils se réveillèrent en riant, ravis d’accueillir leur amie en chanson, selon leurs amusantes traditions…
De nombreux rêves furent ainsi évoqués et partagés avec une curiositée bienveillante et amusée.
Les lutins ayant vu les œufs magiques luire durant la nuit de pleine lune sur le plan terrestre, et cela même dans l’eau, ils décidèrent de faire pousser des champignons directement sur place pour à la fois se nourrir et s’y loger, et en plus tout cela est très décoratif.
