13) le vent sur la colline

    13.

    13 Chronique du vent sur la colline
    401 : Nos deux fées voyageuses révèlent à Druidesse Mará que les fédérés wisigothiques, après avoir ravagé les Balkans, envahissent la péninsule italique…
    Invoqué au vu des nuages qui s’amoncèlent de toute part en Occident, Dagda lui propose de se préparer à se mettre en route à la rencontre de Peer le Skald Burgonde, qui lui offrira aide et assistance, pour mieux appréhender la situation dans le royaume Burgonde, et ainsi tenter de mieux appréhender les invasions à venir pour pouvoir s’adapter et réagir habillement au lieu de tout subir sans rien y comprendre.
    En Gaule celtique, dans la province de Campania, dans le village de Wendos Briga, à quatre lieues d’Augustobona Tricassium, c’était la veillée de l’équinoxe du printemps, l’occasion de fêter la libération de Cernunnos par Lug.
    Dans cette vie paisible, le barde Ala Bardos Catuiros chantait la louange de Dame Ardwen et de sa monture, le sanglier Woinic.
    Le chef du village, Artos Matugenos, aimait volontiers se plaindre qu’il ne trouvait pas de volontaires pour le porter sur le grand bouclier rectangulaire, comme le voulait une ancienne et fière tradition.
    On avait beau lui expliquer le changement des coutumes n’obligeait plus les guerriers à sacrifier aux anciennes coutumes, Artos Matugenos trouvait que décidément, tout cela, c’était vraiment trop injuste.
    Dame Mará, la druidesse, lui rappelait qu’il se plaignait trop facilement, mais les soucis étaient légers et les cœurs en fête.
    Lorsqu’on demanda à Dame Mará d’annoncer les augures, elle évoqua des temps troublés à venir, et peut être même des guerres, ici et aux alentours.
    La surprise laissa place aux moqueries incrédules habituelles, puis au doute, silencieux, pesant et respectueux.
    Après les festivités et la cérémonie, qui durerènt toute la nuit, le bon guerrier poète Lug Langkias, l’ami des peuples féeriques, décida d’être de sortie cette nuit là, histoire de se dégourdir les jambes.
    Il se rendit donc à son cercle de champignons préféré avant l’aube, quand le ciel étoilé se pare d’un halo bleu encore sombre, pour l’habituelle visite de courtoisie au peuple féerique…
    Surgissant dans leurs habituels éclats de rire, ses amis lui demandèrent de partir en quête à la forteresse des pommes, car ils ne peuvent plus y aller sans se faire croquer par un dragon.
    ‘-Un quoi ?’ Lug Langkias n’en croyait pas ses oreilles.
    ‘-Un dragon, pardi !
    -Oui ! Et nous, on veut des pommes !
    -Il faut y aller et faire quelque chose.
    -Tiens, cette poudre t’aidera, contre le dragon.
    -C’est très pratique, et aussi c’est magique…
    -Mais gare, car la poudre de perles à pain pince !
    -À moins qu’elle ne te pique le nez ?
    -C’est près du marché au pommes, qu’il faut aller.
    -C’est pourtant bien simple, non ? Qu’attends tu ?
    -En attendant, c’est déjà l’heure de la rosée !
    -C’est en attendant l’heure des roses, alors çà s’arrose !
    -Et on a soif, très soif, alors va-s-y, salut, l’humain !’
    Encore tout incrédule, Lug Langkias retourna au village de sa tribu, non loin du sombre cercle de magie champignonesque, à Potamus.
    Il faisait jour, maintenant, mais comme à chaque rencontre avec les fées, il croyait s’être absenté pendant toute la journée.
    Il consulta le chef du village, Artos Matugenos, qui lui confirma qu’il devait s’agir de la forteresse d’Abalos, plus en amont de la grande rivière sacrée Selena.
    La Druidesse Marà fut consultée le jour même au sujet du dragon dénoncé par les fées.
    Il fut convenu d’une date propice pour mener une expédition, qui aurait lieu dans trois jours.
    Dame Mará prépara la fameuse poudre des fées, Lug Langkias fourbit son puissant épieu à tête d’acier, Ala Bardos Catuiros et Artos Matugenos auraient chacun une lance, comme force d’appoint.
    Lug tenait à forger sa réputation de tueur de dragon à tout prix : c’était sûrement un cadeau de ses amis féeriques !…
    La forteresse-oppidum, de bois et de terre battue, sise en haut d’une colline boisée, n’était pas fermée, et n’était occupée que par quelques gardiens asiatiques, probablement des Huns.
    Ces temps ci, les Huns n’étaient pas exactement une rareté, ces peuples guerriers ayant avancé vers l’ouest pendant des années.
    Surpris, les gardiens n’opposèrent qu’une faible résistance.
    À ce sujet, Artos Matugenos expliqua à son clan que la force des cavaliers Huns résidait davantage dans le mouvement insaisissable, que dans la défense fixe.
    Les Huns qui parlaient un peu le latin les avertirent de la présence de l’animal fétiche présent dans le lac souterrain, un cadeau magique, en provenance des îles de l’Inde, fait à leur général en chef, le terrible Attila.
    Le cœur de l’oppidum donnait sur une grotte, contenant effectivement beaucoup d’eau.
    Un étrange reptile s’y prélassait. Une sorte de lézard, en beaucoup plus grand, avec en effet comme des allures de dragon.
    Comme il s’approchait de nos héros d’un air menaçant, Dame Mará projeta la poudre incapacitante vers le dragon, qui ne savait du coup plus trop quoi faire, puis Lug Langkias lui trancha le col avec son épieu bien aiguisé, et c’en fut fini.
    Comme toute victoire celte l’exigeait, la tête du monstre fut montée sur une lance par son vainqueur, qui en faisant ainsi recueillait l’énergie vitale du monstre, et exposerait ce trophée à la porte de sa chaumière, selon la coutume.
    Ainsi, Lug Langkias devint le héros incontesté de la tribu de Wendos Briga.
    La dépouille de la créature fut offerte aux dieux le soir même, dans un bûcher digne de ce nom.
    Le feu de joie dura jusque tard, dans la nuit.
    13 Chronique du vent sur la colline
    401 : Nos deux fées voyageuses révèlent à Druidesse Mará que les fédérés wisigothiques, après avoir ravagé les Balkans, envahissent la péninsule italique…
    Invoqué au vu des nuages qui s’amoncèlent de toute part en Occident, Dagda lui propose de se préparer à se mettre en route à la rencontre de Peer le Skald Burgonde, qui lui offrira aide et assistance, pour mieux appréhender la situation dans le royaume Burgonde, et ainsi tenter de mieux appréhender les invasions à venir pour pouvoir s’adapter et réagir habillement au lieu de tout subir sans rien y comprendre.
    En Gaule celtique, dans la province de Campania, dans le village de Wendos Briga, à quatre lieues d’Augustobona Tricassium, c’était la veillée de l’équinoxe du printemps, l’occasion de fêter la libération de Cernunnos par Lug.
    Dans cette vie paisible, le barde Ala Bardos Catuiros chantait la louange de Dame Ardwen et de sa monture, le sanglier Woinic.
    Le chef du village, Artos Matugenos, aimait volontiers se plaindre qu’il ne trouvait pas de volontaires pour le porter sur le grand bouclier rectangulaire, comme le voulait une ancienne et fière tradition.
    On avait beau lui expliquer le changement des coutumes n’obligeait plus les guerriers à sacrifier aux anciennes coutumes, Artos Matugenos trouvait que décidément, tout cela, c’était vraiment trop injuste.
    Dame Mará, la druidesse, lui rappelait qu’il se plaignait trop facilement, mais les soucis étaient légers et les cœurs en fête.
    Lorsqu’on demanda à Dame Mará d’annoncer les augures, elle évoqua des temps troublés à venir, et peut être même des guerres, ici et aux alentours.
    La surprise laissa place aux moqueries incrédules habituelles, puis au doute, silencieux, pesant et respectueux.
    Après les festivités et la cérémonie, qui durerènt toute la nuit, le bon guerrier poète Lug Langkias, l’ami des peuples féeriques, décida d’être de sortie cette nuit là, histoire de se dégourdir les jambes.
    Il se rendit donc à son cercle de champignons préféré avant l’aube, quand le ciel étoilé se pare d’un halo bleu encore sombre, pour l’habituelle visite de courtoisie au peuple féerique…
    Surgissant dans leurs habituels éclats de rire, ses amis lui demandèrent de partir en quête à la forteresse des pommes, car ils ne peuvent plus y aller sans se faire croquer par un dragon.
    ‘-Un quoi ?’ Lug Langkias n’en croyait pas ses oreilles.
    ‘-Un dragon, pardi !
    -Oui ! Et nous, on veut des pommes !
    -Il faut y aller et faire quelque chose.
    -Tiens, cette poudre t’aidera, contre le dragon.
    -C’est très pratique, et aussi c’est magique…
    -Mais gare, car la poudre de perles à pain pince !
    -À moins qu’elle ne te pique le nez ?
    -C’est près du marché au pommes, qu’il faut aller.
    -C’est pourtant bien simple, non ? Qu’attends tu ?
    -En attendant, c’est déjà l’heure de la rosée !
    -C’est en attendant l’heure des roses, alors çà s’arrose !
    -Et on a soif, très soif, alors va-s-y, salut, l’humain !’
    Encore tout incrédule, Lug Langkias retourna au village de sa tribu, non loin du sombre cercle de magie champignonesque, à Potamus.
    Il faisait jour, maintenant, mais comme à chaque rencontre avec les fées, il croyait s’être absenté pendant toute la journée.
    Il consulta le chef du village, Artos Matugenos, qui lui confirma qu’il devait s’agir de la forteresse d’Abalos, plus en amont de la grande rivière sacrée Selena.
    La Druidesse Marà fut consultée le jour même au sujet du dragon dénoncé par les fées.
    Il fut convenu d’une date propice pour mener une expédition, qui aurait lieu dans trois jours.
    Dame Mará prépara la fameuse poudre des fées, Lug Langkias fourbit son puissant épieu à tête d’acier, Ala Bardos Catuiros et Artos Matugenos auraient chacun une lance, comme force d’appoint.
    Lug tenait à forger sa réputation de tueur de dragon à tout prix : c’était sûrement un cadeau de ses amis féeriques !…
    La forteresse-oppidum, de bois et de terre battue, sise en haut d’une colline boisée, n’était pas fermée, et n’était occupée que par quelques gardiens asiatiques, probablement des Huns.
    Ces temps ci, les Huns n’étaient pas exactement une rareté, ces peuples guerriers ayant avancé vers l’ouest pendant des années.
    Surpris, les gardiens n’opposèrent qu’une faible résistance.
    À ce sujet, Artos Matugenos expliqua à son clan que la force des cavaliers Huns résidait davantage dans le mouvement insaisissable, que dans la défense fixe.
    Les Huns qui parlaient un peu le latin les avertirent de la présence de l’animal fétiche présent dans le lac souterrain, un cadeau magique, en provenance des îles de l’Inde, fait à leur général en chef, le terrible Attila.
    Le cœur de l’oppidum donnait sur une grotte, contenant effectivement beaucoup d’eau.
    Un étrange reptile s’y prélassait. Une sorte de lézard, en beaucoup plus grand, avec en effet comme des allures de dragon.
    Comme il s’approchait de nos héros d’un air menaçant, Dame Mará projeta la poudre incapacitante vers le dragon, qui ne savait du coup plus trop quoi faire, puis Lug Langkias lui trancha le col avec son épieu bien aiguisé, et c’en fut fini.
    Comme toute victoire celte l’exigeait, la tête du monstre fut montée sur une lance par son vainqueur, qui en faisant ainsi recueillait l’énergie vitale du monstre, et exposerait ce trophée à la porte de sa chaumière, selon la coutume.
    Ainsi, Lug Langkias devint le héros incontesté de la tribu de Wendos Briga.
    La dépouille de la créature fut offerte aux dieux le soir même, dans un bûcher digne de ce nom.
    Le feu de joie dura jusque tard, dans la nuit.

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