Après la Chronique, réécrit de

Récit de Léa et Julius

Après la Chronique, récit de Léa et Julius
« Après que le saint suaire fut rapporté en terre de France, il se trouva que Léa la belle dame du désert pour laquelle se pâmait notre ami inquisiteur Julius avait quelques secrets à lui révéler alors qu’elle était invitée à confesse en vue de se faire baptiser au sein de sa sainte mère l’église.
Au lieu de cela Léa convia un de ses amis ailés, un freux bavard et voleur, comme l’apprit Julius à ses dépends, et lui attacha un message à la patte, avant de l’encourager de ses deux mains à s’envoler vers son destinataire.
Julius trouvait sa belle parfois fort inquiétante, ayant déjà fait quelques songes étranges à leur sujet, il ne savait guère sur quel pied danser.
Léa riait en le voyant troublé au réveil, le taquinant sur ce qu’elle appelait des pertes de mémoire, au sujet de leur véritable nature.
C’est pour l’aider à retrouver la connaissance qu’elle l’invita à l’accompagner vers Paris.
Malgré son peu d’entrain et n’ayant plus rien d’autre à faire, ayant abandonné sa charge d’inquisiteur à la demande très insistante de Léa, Julius ne pouvait que suivre sa belle de sombre vêtue.
Il était inquiet de leur manque d’escorte, çe qui amusa beaucoup Léa, qui ne demandais jamais aucune protection. Il fallait bien admettre qu’elle possédait un regard fort impressionnant, mais la suite ne manque pas de saveur…
Les routes champenoises étaient fourbes et de nombreux brigands se cachaient dans les marais forestiers repartis le long de la voie romaine…
Ils chevauchaient paisiblement et par temps de pluie, que nos deux tourtereaux appréciaient particulièrement, quand ils virent un obstacle sur la route, un char de foin avec une roue brisée.
D’un bond Julius se propose d’aider les serfs à redresser la roue, et s’approcha d’eux pour proposer ses services.
Léa se figea tout d’abord, trouvant les serfs fort curieux à leur égard.
Avec un regard cruel elle sauta de selle et fixa les montures à un arbre au bord de la route, avant de s’approcher lentement, ses mains se tendant de plus en plus jusqu’au bout des doigts, qui foncèrent et s’allongèrent tels des griffes longues et fatales.
Les serfs produisirent des dagues en riant.
Pas mieux armé, Julius se figea de stupeur, s’en voulant terriblement d’avoir mis sa belle Léa en danger avec son imprudence…
Puis les serfs furent saisis de terreur, et tentèrent de s’enfuir.
À son grand étonnement Julius tendait les mains vers les serfs, qui semblaient soudain comme rétrécis, alors que ses propres mains s’allongeaient et ses doigts devinrent noirs et fins, tels des griffes cruelles.
Un coup d’œil vers Léa l’informa qu’elle était à l’origine de tout cela et qu’il devait faire comme elle.
Ils grandirent tous deux tels deux arbres à l’écorce lisse et noire, et prononcèrent ensemble un mot si fort que toutes les feuilles alentours de mirent à trembler et danser comme dans une tempête : Eeeeegaaaaloooooote !
Çe rugissement eut l’étrange effet de figer tout net les serfs bandits sur l’herbe mouillée, leur chair se transformant en écorce, déchirant leurs vêtements et faisant d’eux tous de jolis arbres inoffensifs…
Tout se passait comme dans un songe.
Léa et Julius se retrouvèrent alors et tombèrent dans les bras l’un de l’Autre, n’osant pas encore prendre la parole, de confusion et peut être aussi par précaution.
Ils reprirent leur voyage vers l’ouest, très troublés et en silence.
Ils s’arrêtèrent ensuite à Provins, une belle étape Templière sur la route de Paris. »

moyen ageAprès la Chronique, récit de Léa et Julius

Après que le saint suaire fut rapporté, à Payens (1), en terre de France, il se trouva que Léa la belle dame du désert pour laquelle se pâmait notre ami inquisiteur Julius avait quelques secrets à lui révéler alors qu’elle était invitée à confesse en vue de se faire baptiser au sein de sa sainte mère l’église.

Au lieu de cela Léa convia un de ses amis ailés, un freux bavard et voleur, comme l’apprit Julius à ses dépends, et lui attacha un message à la patte, avant de l’encourager de ses deux mains à s’envoler vers son destinataire.

Julius trouvait sa belle parfois fort inquiétante, ayant déjà fait quelques songes étranges à leur sujet, il ne savait guère sur quel pied danser.

Léa riait en le voyant troublé au réveil, le taquinant sur ce qu’elle appelait des pertes de mémoire, au sujet de leur véritable nature.

C’est pour l’aider à retrouver la connaissance qu’elle l’invita à l’accompagner vers Paris.

Malgré son peu d’entrain et n’ayant plus rien d’autre à faire, ayant abandonné sa charge d’inquisiteur à la demande très insistante de Léa, Julius ne pouvait que suivre sa belle de sombre vêtue.

Il était inquiet de leur manque d’escorte, çe qui amusa beaucoup Léa, qui ne demandais jamais aucune protection. Il fallait bien admettre qu’elle possédait un regard fort impressionnant, mais la suite ne manque pas de saveur…

Les routes champenoises étaient fourbes et de nombreux brigands se cachaient dans les marais forestiers repartis le long de la voie romaine…

Ils chevauchaient paisiblement et par temps de pluie, que nos deux tourtereaux appréciaient particulièrement, quand ils virent un obstacle sur la route, un char de foin avec une roue brisée.

D’un bond Julius se propose d’aider les serfs à redresser la roue, et s’approcha d’eux pour proposer ses services.

Léa se figea tout d’abord, trouvant les serfs fort curieux à leur égard.

Avec un regard cruel elle sauta de selle et fixa les montures à un arbre au bord de la route, avant de s’approcher lentement, ses mains se tendant de plus en plus jusqu’au bout des doigts, qui foncèrent et s’allongèrent tels des griffes longues et fatales.

Les serfs produisirent des dagues en riant.

Pas mieux armé, Julius se figea de stupeur, s’en voulant terriblement d’avoir mis sa belle Léa en danger avec son imprudence…

Puis les serfs furent saisis de terreur, et tentèrent de s’enfuir.

À son grand étonnement Julius tendait les mains vers les serfs, qui semblaient soudain comme rétrécis, alors que ses propres mains s’allongeaient et ses doigts devinrent noirs et fins, tels des griffes cruelles.

Un coup d’œil vers Léa l’informa qu’elle était à l’origine de tout cela et qu’il devait faire comme elle.

Ils grandirent tous deux tels deux arbres à l’écorce lisse et noire, et prononcèrent ensemble un mot si fort que toutes les feuilles alentours de mirent à trembler et danser comme dans une tempête : Eeeeegaaaaloooooote !

Çe rugissement eut l’étrange effet de figer tout net les serfs bandits sur l’herbe mouillée, leur chair se transformant en écorce, déchirant leurs vêtements et faisant d’eux tous de jolis arbres inoffensifs…

Tout se passait comme dans un songe.

Léa et Julius se retrouvèrent alors et tombèrent dans les bras l’un de l’Autre, n’osant pas encore prendre la parole, de confusion et peut être aussi par précaution.

Ils reprirent leur voyage vers l’ouest, très troublés et en silence.

Ils s’arrêtèrent ensuite à Provins, une belle étape Templière sur la route de Paris.

(1) Payens, ancien nom de Payns, village du département de l’Aube, berceau de l’Ordre des templiers

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